Alors qu’il nous reste des notes de l’album Future Nostalgia de Dua Lipa en tête, quoi de mieux que de se replonger dans quelques tubes qui ont marqué les années qui se finissent en 3. Twelve Magazine vous embarque pour une petite virée musicale qui ravira (on l’espère) des beaux souvenirs. Direction les années 1993, 2003 et 2013 !
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What is love, Haddaway
Titre eurodance, What is love est chanté par le Trinidadien Haddaway. Enregistré à Cologne en Allemagne, le morceau se hisse à la première place dans 13 pays. One-hit wonder (un tube unique, l’artiste n’ayant plus de véritable succès par la suite), le clip est tourné dans un château, Haddaway entouré de femmes vampires. Repris par les générations d’après comme Lost Frequencies ou Klaas, What is love est intemporel. Pas étonnant vu la grande question que pose le morceau. Dans une interview donnée en 2015, le chanteur a déclaré : « Les gens me demandent toujours ce que je voulais dire, (…) What is love doit être défini par chacun par sa propre définition. C’est unique et individuel. Pour moi, cela a à voir avec la confiance, l’honnêteté et le dévouement ». Pour encore plus marquer l’histoire de la musique, What is love est aussi associée à l’un des sketches du Saturday Night Live. Les humoristes Will Ferrell, Christ Kattan et l’acteur Jim Carrey veulent devenir les rois de la nuit. Et quoi de mieux que de bouger son corps et sa tête sur ces célèbres paroles : « What is love ? Baby don’t hurt me ». À vous !



Je danse le mia, IAM
« Au début des années 80, je me souviens des soirées où l’ambiance était chaude ». Sur un sample de Give me the night de George Benson, le groupe marseillais enflamme les pistes de danse. Le clip de Michel Gondry est lui aussi devenu culte, notamment grâce à l’utilisation du morphing, qui permet des transitions et des zooms entre les plans. Quant à la signification des paroles, le maître de conférences Jean-Marie Jacono en propose l’analyse suivante : « Le sujet véritable de cette chanson n’est ni la danse, ni l’évocation des années 1980 mais la fuite du temps, qui est exprimée par des dimensions musicales » (Ce que révèle l’analyse musicale du rap, 2004). Mais au fait, c’est quoi le Mia ? C’est tout simplement l’anagramme du groupe IAM. Dans Bonus track, Eric Jean-Jean revient sur l’histoire de ce tube, un peu en décalage avec l’image réelle du groupe, qui ne le chantera pas sur scène pendant plus de 12 ans.
Sensualité, Axelle Red
C’est une chanteuse belge aux cheveux rouges flamboyants, et c’est ce titre qui l’a fait connaître au public français. Dans une émission de France Inter, elle raconte au micro d’Augustin Trapenard la naissance de Sensualité, qui a pour « point de départ l’enregistrement d’une chanson d’Ike et Tina Turner qui s’appelait : A love like yours ». Sexualité ou sensibilité, le choix du mot n’était pas simple. Il est devenu Sensualité pour évoquer des sens multiples et évoquer « autant le côté romantique d’un amour innocent » que « les premières émotions sexuelles dont plus jeune, on ne sait pas toujours qu’en faire ». Sensuelle est aussi la voix de la chanteuse qui donne la part belle au désir féminin et qui fait de ce titre un des phénomènes des années 1990.
2003 : Madonna embrasse Britney Spears et Christina Aguilera sur la scène des MTV Video Music Awards
Crazy in love, Beyoncé
Déjà propulsée sur le devant de la scène avec les Destiny’s Child, Beyoncé entame le début d’une très grande carrière solo avec un son RnB, Crazy in love. Influences funk rétro, soul et dance-pop hissent la star au sommet, avec à la clé le Grammy de la meilleure chanson RnB en 2004. Les notes entraînantes qui nous restent en tête sont samplées d’un riff des années 70 sur la chanson Are you my woman (tell me so) des Chi-Lites. Le succès du morceau est tel que le cinéma s’en empare et que Beyoncé elle-même en produit une version plus lente et plus sensuelle en 2015 pour la bande son du film Cinquante nuances de Grey. En tout cas, nous on retourne regarder l’iconique scène d’ouverture pour apprendre à danser comme Queen B. Uh oh, uh oh, uh oh…



Where is the love ? The Black Eyed Peas
Présent sur le troisième album studio du groupe (Elephunk), Where is the love pose à nouveau la question de l’amour, mais aussi de la solidarité et de l’amitié entre les femmes et les hommes du monde entier. Coécrite avec Justin Timberlake, qui chante aussi les chœurs, elle envahit les ondes en 2003 et devient le premier tube mondial du groupe. Le message universel transmis à travers les paroles résonne encore de nos jours : « People killin’, people dyin’/Children hrt and you hear them cryin’ ». Le tube est ainsi repris en 2016 dans une version remixée par les membres de la formation, accompagnés par des personnalités pour rendre hommage aux victimes des évènements tragiques survenus alors. « Mais où est l’amour ? » écrivait le groupe sur Twitter.
Numb, Linkin Park
Un des morceaux phare de l’album Meteora et l’un des plus connus du groupe, Numb est restée 32 semaines dans le classement Billboard Hot 100. C’est la première chanson de rock alternatif à atteindre le milliard de vues sur Youtube. Il en existe d’ailleurs une autre version, baptisée Numb/Encore, en featuring avec Jay-Z. Numb sonne comme un hymne à ceux qui ne trouvent pas leur place et veulent sortir de la morosité du quotidien, en particulier les adolescents. Marqué par la mort du chanteur Chester Bennington en 2017, Linkin Park lui a récemment rendu hommage à l’occasion des vingt ans de l’album et a dévoilé au public un morceau exclusif où l’on entend la voix de l’artiste décédé.
2013 : Papaoutai déferle sur les ondes
Get lucky, Daft Punk
C’est l’histoire d’un tube, n°1 dans plusieurs pays durant l’été 2013, et qui empoche par la même occasion deux Grammy awards. À l’origine, Pharell Williams entend parler du projet à une fête organisée par Madonna et propose au duo français de collaborer : « Je leur ai dit, ok, quoi que vous fassiez, sachez que peu importe ce dont vous avez besoin, je suis là. Si vous voulez que je joue du tambourin, je le ferai ». Get Lucky sera par la suite associé à son clip, où les artistes, accompagnés de Nile Rodgers du groupe Chic, apparaissent dans des looks pailletés devant un coucher de soleil. Et depuis la séparation des Daft Punk en 2021, le monde est encore bouleversé.



Dernière danse, Indila
Écrit et interprété par la chanteuse Indila, Dernière danse, devient son premier single solo. Le clip qui met en scène Paris pris dans une tempête presque apocalyptique cumule 980 millions de vues sur Youtube. Bouleversée par l’injustice et l’indifférence, la jeune femme cherche à retrouver la sérénité et à oublier le passé. « J’ai vraiment voulu faire un album à l’image de ma conception de la musique, qui est ma conception du monde », expliquait-elle au micro de NRJ. « Le message, c’est de briser cette souffrance et de se libérer. Ça parle à tout le monde, tous les âges, petits ou grands, toutes les classes sociales, toute personne qui partage un moment difficile. »
Roar, Katy Perry
Dernier tour dans la time machine avec Roar de Katy Perry. Dans les vidéos promotionnelles, on peut voir la chanteuse américaine brûler sa perruque bleue, symbole de l’era Teenage Dream. Un moyen pour elle d’entamer un nouveau chapitre de sa vie après son divorce. Cumulant 3 milliards de vues sur Youtube, le titre permet à l’artiste d’être la première à atteindre un tel palier chez les femmes. Le clip met en scène une nouvelle Jane de la jungle, prête à affronter les plus féroces prédateurs. Et nous de nous époumonner : « I got the eye of the tiger, a fighter/Dancing through the fire/’Cause I am a champion. »
On espère que ce mini tour d’horizon vous aura plu. Dites-nous dans les commentaires vos chansons préférées de ces années-là, qu’on les ajoute à notre playlist.
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