« Être une femme » disait Michel Sardou. Il en décrit toutes leurs différentes facettes et certaines les cumulent et vivent une vie à 1000 à l’heure !
Moi par exemple, je ne tiens jamais en place. J’ai besoin d’être sur tous les fronts en même temps, et devinez quoi ? J’adore ça ! Maman de deux enfants de 5 et 7 ans, je travaille à temps plein comme infirmière coordinatrice, et je suis sapeur-pompier volontaire depuis trois ans. Ah !! Et j’adore écrire ! Mais vous l’aviez déjà deviné.
Voilà mon histoire
35 ans, passionnée par l’aide à autrui, je me suis facilement orientée vers une école d’infirmière. C’était clair, je voulais donner de mon temps pour les autres, et les aider de quelque façon que ce soit, mais plutôt dans un accompagnement de type soins. Je passe alors de service de réanimation à des services de chirurgie puis à des services d’urgence, sans oublier les EHPAD.
Oui, mais voilà, le côté professionnel est dynamique et divers, mais les horaires de travail ne me conviennent plus avec deux enfants en bas âge à gérer ! Je me tourne alors vers de la coordination, et donc un rythme opposé, puisque je découvre pour la première fois de ma carrière ce que sont les week-ends, les jours fériés et les horaires de bureau ! Quel bonheur de pouvoir amener mes deux filles matin et soir à l’école, leur donner le bain. M’en occuper tout simplement !
Dans tout ce changement professionnel, la vie de famille n’a pas la même saveur ! Mes enfants n’ont plus de nounou à domicile ; maman est là pour le dîner et pour le coucher. Tout doucement, je savoure enfin plus de liberté dans les horaires et dans le rythme de vie ! Et finalement, je m’inscris plus localement, dans mon village.
Je n’ai jamais pris le temps de participer à des activités associatives ou tout autre événement durant ma carrière professionnelle : les jours de travail étant toujours différents, impossible d’assurer une continuité dans une quelconque démarche. C’est pourtant quelque chose que j’ai toujours regretté. J’aurais aimé découvrir plein d’associations : le SAMU social, les restos du cœur, etc.
A 32 ans, c’est peut-être un peu tard finalement …
Le temps n’est plus le même, je ne cours plus partout et entre tous ces changements, une garde alternée a été instaurée. Les semaines impaires semblent interminables. Après une multitude de temps de réflexion, j’entame une reconstruction émotive. Plus tard, je fais une rencontre inattendue, un homme qui m’ouvrira à de nouveaux projets, qui m’accompagnera et surtout me présentera une personne peu connue jusque-là : moi-même.
C’est drôle comment on peut complètement passer à côté de sa propre vie quand on veut toujours tout donner aux autres. Je me pose enfin des questions sur mes propres attentes et mes propres rêves. Mon nouveau conjoint, sapeur-pompier volontaire, me raconte parfois son activité, son implication et l’aide précieuse qu’il apporte régulièrement : je n’ai pas mis longtemps à m’intéresser à ce milieu.
Les rêves n’ont pas de limites, tentez et osez. Vous risquez d’y trouver le bonheur.
ALEKS, Pseudo de l’auteure de ce courrier du coeur
Un centre de secours dans mon village est présent, il est constitué uniquement de volontaires. Je n’en mesure pas encore l’enjeu, mais en déchiffrant ce langage quasi militaire, je découvre que les hommes et femmes qui sont là ont une activité professionnelle et familiale, en plus de cet engagement. Après plusieurs mois de réflexion, je découvre la caserne, accompagnée de mon conjoint, qui deviendra ensuite mon parrain. J’y prends quelques marques, et finalement, je me dis : pourquoi pas moi ?
Je me lance dans cette aventure
Quel régal de se sentir utile, d’avoir des semaines bien remplies ! Quelle découverte de s’écouter, et juste de sortir de sa zone de confort et d’oser tenter l’expérience ! Quelle surprise lorsque finalement, on se dit qu’on était exactement fait pour cette activité ! Bien évidemment, l’organisation au quotidien devient alors millimétrée : planning partagé, garde alternée anticipée, charge mentale allégée par des to-do list !
À quoi ressemblent mes semaines ? En semaine paire, un jour sur deux, on tourne pour être au BIP soir et nuit, en plus du rythme des enfants. En semaine impaire, c’est journée de travail, débauche, BIP, et si intervention, je pars. On profite de ces semaines pour anticiper tous nos rendez-vous personnels ou faire un restaurant en tête-à-tête. Et vous savez quoi, je ne me suis jamais sentie aussi utile et épanouie !
Ce que j’ai réussi :
- Être une femme libre et heureuse
- Être l’heureuse maman de deux adorables filles
- Être sapeur-pompier volontaire
- Reprendre l’écriture
Pendant tous ces projets, nous avons construit une maison, nous nous sommes pacsés, et un projet d’enfant est en cours !
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